Nouveauté 2013: Visite virtuelle
Une campagne de restauration
La technique employée est celle de la
peinture « à sec », une peinture à l'huile passée sur un enduit de chaux ou,
par endroit de plâtre.
La principale cause d'altération de ce
décor est l'humidité. Dans le cas de Grosrouvre, la porositédes murs extérieurs
de l'église a entrainé un très fort taux d'humidité associé à d'importantes
infiltrations d'eau. Ce phénomène a eu une double action néfaste sur l'ensemble
du décor:
- Désagrégation de la couche picturale: certaines parties deviennent pulvérulentes, se détachent du support en formant des poches et les efflorescences de cristaux et de sels solubles opacifient par endroit la pellicule peinte:
- Prolifération de micro-organismes entrainant à terme une altération des couleurs et la chute de zones entière du décor. L'étude micro biologique, entreprise en 1992, a permis d'identifier plusieurs types de microorganismes contaminant ces peintures. Durant les mois d'été 1994, les mesures curatives et préventives ont été réalisées sur l'ensemble du décor peint (environ 300 m2) à l'aide d'une solution fongicide en trois applications consécutives.
Une analyse micro biologique des
surfaces traitées a été effectuée plusieurs semaines après, afin de vérifier le
bon déroulement de la désinfection.
La restauration du décor s'est poursuive par un refixage des couleurs et une consolidation des enduits.
Un travail de longue haleine, qui a nécessité pour certaines zones, lorsque la peinture forme des poches importantes, des injections de caséate de chaux et même parfois une dépose.
La dernière opération a consisté à
nettoyer l'ensemble et à reconstituer le décor peint et les accidents.
Les mesures d 'assainissement de l'église, qui ont été réalisées, ont permis de garantir la pérennité de la restauration et la bonne conservation future de ce décor peint exceptionnel.
d'après Roger CARLI, Peintre
restaurateur agréé par les Musées de France et les Monuments Historiques.
Coût et financement
Les travaux de restauration des
peintures murales entrepris à partir de 1991se sont échelonnées sur 4 campagnes
successives et se sont terminées en 2008 par la remise en état du Narthex.
Le coût total de l'opération a été de 876000 Francs soit 133000 € et a été couvert par la répartition suivante:
Tableau Saint Roch
signé et daté : SMITH, 1746
Ce tableau était sans
doute associé anciennement à un autel saint Roch, en pendant avec un autel de
la Vierge. Sa composition est traitée dans le goût de la peinture anglaise,
notamment dans les paysages et le visage du saint.
A noter: la présence
d'un repentir au niveau du chapeau,
que saint Roch devait initialement avoir sur la tête avant que le peintre ne
change d'avis et décide de le représenter aux pieds du saint.
Tableau Vierge à
l'Enfant, première moitié du XVIII° siècle
Ce tableau, pendant de
celui figurant Saint Roch est une copie ancienne de qualité, d’après une oeuvre
de Pierre Mignard (1612- 1695), peinte lors de son séjour à Rome entre 1636 et
1657. Contrairement à d'autres copies cette version ne représente pas Saint Jean-Baptiste. Cette oeuvre était
probablement associée à l’autel de la Vierge et pourrait avoir été, comme le
saint Roch, le résultat d’une donation
faite par Claude Marin en 1669. Dans la monographie de l'instituteur (A.
Lefrançois), rédigée en 1891, il est indiqué
que les deux tableaux sont les seuls à rester du legs de Claude Marin.
Tableau Sacrifice à
Vista, XVIII° siècle
Ce tableau est une
représentation tirée de la mythologie romaine. La toile originale et son
pendant figurant un "Sacrifice à Silène", aujourd'hui conservées au
musée des Beaux-Arts de Dresde, ont été réalisés par le peintre italien
Sebastiano Ricci. Le tableau de Grosrouvre était répertorié comme une copie
très agrandie. La qualité de l'oeuvre révélée lors de cette intervention laisse
à penser qu’il s’agirait plutôt d’une réplique d’atelier, qui pourrait avoir
été exécutée par la main même du maître. La restauration du cadre a permis
d’identifier le donateur de ce tableau: Offert par Monsieur Ernest May en 1910.
D'après l'étude de
Madame Cécile Garguelle conservateur délégué des Antiquités et objets d'art.
Restauration financée
à 70% par le Conseil Général des Yvelines et 30% par Les Amis de Grosrouvre
Crédits photographiques
: Martine Martin, restauratrice du patrimoine (photos en cours de restauration)
et Geneviève Guttin, restauratrice du patrimoine (photos en cours de
restauration).
Restauration
d'une statue du XVI° siècle : La Vierge à l'Enfant.
Cette
statue, anciennement placée à l’extérieur de l’église, a été déposée lors des
travaux de la tour porche en 1999. Malgré les mutilations, certains détails visibles comme le visage et les mains de la
Vierge laissaient entrevoir la qualité de la sculpture, qui a d’ailleurs été confirmée lors du déplacement et la restauration de ce groupe.
L’intervention
de restauration a été effectuée en deux phases distinctes. La première phase
consistait à consolider l’oeuvre, après l’avoir dégagée préalablement des épais micro-organismes présents sur toute la
surface. Puis, une étude précise de la polychromie a été réalisée afin de
déterminer le niveau de dégagement mais aussi le traitement à mettre en oeuvre.
A
l’issue de cette première phase, il a été décidé de dégager la polychromie
originale, bien que lacunaire, et de reconstituer une partie du visage de la
Vierge, sans doute abîmé lors des bombardements de la seconde guerre mondiale,
afin de redonner à cette statue une plus grande homogénéité esthétique tout en
laissant entrevoir sa richesse colorée passée. En revanche, afin de respecter
la déontologie propre aux monuments historiques, la tête de l’enfant Jésus, n’a
pu être restituée, comme cela est souvent le cas, faute d’éléments existants
sur son aspect original.
Cécile Garguelle, conservateur délégué des Antiquités et objets d’art
Restauration
: Béatrice Dubarry, restauratrice du patrimoine
Restauration
financée à 70% par le Conseil Général des Yvelines et 30% par Les Amis de
Grosrouvre
Crédits
photographiques : Conseil Général des Yvelines, Direction des archives
départementales des Yvelines, Daniel Balloud (photo avant et après restauration ) et Martine Martin,
restauratrice du patrimoine (photos en cours de restauration )
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